Le comportementaliste – contrairement à l’éducateur canin qui travaille sur le chien (définition plus bas) – est le spécialiste de la relation Homme / Animal. Il propose des changements relationnels afin de rétablir une cohabitation harmonieuse. Ses connaissances sont basées sur :
– l’éthologie humaine et animale (biologie du comportement) spécialement la connaissance des comportements du chien (ou du chat), de ses codes sociaux et de communication, et du cas particulier du chien familier (ou du chat familier).
– la psychologie, notamment l’approche systémique, selon laquelle tout groupe constitue un système dont chaque élément influe sur les autres. Le système est un ensemble d’éléments en interaction dynamique, tel qu’une modification de l’un d’eux entraîne une modification de tous les autres. Votre animal fait partie intégrante du système familial. Sans que vous vous en rendiez compte, celui-ci peut être pathogène, car nos codes de communication ne sont pas les mêmes.
– la communication et la technique d’entretien.
Le comportementaliste est donc un médiateur, un conseiller, dont les connaissances sont scientifiques. Il n’est ni vétérinaire, ni dresseur. Le comportementaliste est là pour vous aider à comprendre votre chien, à comprendre ce qui ne va pas dans la relation et à vous proposer les changements qui s’imposent. La plupart des problèmes comportementaux sont induits par la relation et par un environnement qui n’est pas en adhéquation avec les besoins du chien et ses codes de communication. Dans tous les cas, le comportementaliste est là pour respecter tout autant les besoins du chien que le mode de vie de ses détenteurs avec des compromis acceptables.
Le comportementaliste n’aura recours à des conseils en éducation canine « simples » que quand cela est nécessaire pour de bonnes relations sociales. Le travail du comportementaliste ne sera donc pas de faire obéir le chien au doigt et à l’oeil mais de vous faire comprendre comment le motiver. À ce titre, il pourra par exemple intervenir sur : marcher en laisse sans tirer (faire de la balade un moment d’échange relationnel valorisant), revenir au rappel (en lui donnant envie de vous suivre), intégrer certains interdits (en vous apprenant à communiquer avec lui), ou toute action facilitant la cohabitation en famille ou les sorties. Il n’a pas pour vocation de faire des séances d’obéissance et encore moins de former un chien de travail.
Le comportementaliste est là pour vous aider à mettre en place les bons apprentissages et à faire disparaître les « mauvais ». Car quand un comportement est gênant pour vous, c’est simplement que le chien a fait un « mauvais » apprentissage (selon vous mais pas selon lui), à votre détriment. Un chien qui saute, un chien qui aboie plus que de raison, ou même un chien qui agresse, a simplement appris à le faire dans son intérêt. Son action lui apporte quelque chose. Il s’agit donc de déconstruire ce « mauvais » apprentissage pour en valoriser un « bon », plus intéressant pour lui. Et pour vous.
Quelques définitions complémentaires